Rénovation énergétique : ce qui change en 2025
La rénovation énergétique globale demeure l’une des priorités du gouvernement. Les dispositifs d’aides financières mis en place pour financer les travaux sont donc plus que jamais sur le devant de la scène, avec de nombreuses évolutions en 2025. Focus sur les changements à venir dans le domaine.
La prime CEE pour les pompes à chaleur augmentée
Si vous souhaitez effectuer des travaux de rénovation énergétique, bonne nouvelle : vous pouvez bénéficier d’un Certificat d’économie d’énergie (CEE), par l’intermédiaire de votre fournisseur d’énergie. Plusieurs types de travaux sont éligibles à cette prime :
les travaux d’isolation (combles perdus et aménagés, murs, planchers, toits, fenêtres) ;
les installations de systèmes de chauffage permettant de réaliser des économies d’énergie (pompe à chaleur, poêle à bois, panneaux solaires, etc.) ;
l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux.
Le montant de cette aide varie selon les types de travaux, les revenus du foyer et le fournisseur d’énergie. Pour les pompes à chaleur, par exemple, il est possible d’obtenir environ 300 euros, selon les revenus et le type d’appareil. Certaines primes CEE peuvent être cumulées avec MaPrimeRénov’.
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Consultez nos pages sur le fonctionnement de la prime CEE Antargaz pour les particuliers et les professionnels.
Passoires thermiques : les évolutions en 2025
Si vous êtes locataire ou propriétaire d’une habitation énergivore, de nouvelles mesures pourraient s’appliquer à votre logement.
Vente d'une maison F ou G : l'audit énergétique obligatoire
L’audit énergétique avant la vente d’un logement considéré comme une passoire thermique devait être obligatoire dès le 1er janvier 2022, avant que l’échéance ne soit repoussée en septembre 2022 pour finalement être reportée en 2023, à partir du 1er avril.
Depuis cette date, tous les propriétaires de maisons individuelles ou d’immeubles en entier classés F ou G sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE) se voient ainsi obligés d’effectuer un audit avant la vente de leur logement. Cette règle concerne à la fois la métropole et les contrées d'outre-mer.
Bon à savoir :
L’obligation d’audit énergétique est amenée à s’étendre à la classe E à partir du 1er janvier 2028.
Plus de location possible pour les passoires thermiques classées G
Depuis le 1er janvier 2025, les logements étiquetés G à la suite d’un diagnostic de performance énergétique ne peuvent plus être placés en location. Ce type de logement (de même que ceux classés F) est considéré comme des passoires thermiques. À compter du 1er janvier 2028, les logements de la classe F ne pourront plus non plus être mis en location. Ils seront rejoints en 2034 par les logements étiquetés E.
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MaPrimeRénov ' : plusieurs ajustements en 2025
Créée en 2020 par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), MaPrimeRénov ’ aide financièrement les propriétaires souhaitant effectuer des travaux de rénovation, qu’il s’agisse de chauffage, d’isolation ou de ventilation. Dans le cadre du projet de la loi Finances 2025, le gouvernement a décidé d’allouer 3,4 milliards d’euros à cette aide à la rénovation énergétique.
En 2025, MaPrimeRénov’ fait l’objet de nombreux ajustements :
les aides concernant les équipements de chauffage au bois reculent de 30 % ;
les aides pour le parcours MaPrimeRénov ’ Parcours accompagné (réservé à la rénovation globale) baissent fortement pour les ménages aux revenus supérieurs ;
pour les ménages aux revenus très modestes, le taux d’avance maximum descend de 70 % à 50 % du montant global ;
le montant des dépenses éligibles pour les aides comprend les travaux de rénovation énergétique et ceux nécessaires à leur réalisation ;
un nouveau décret, publié le 20 mars 2025, donne la possibilité aux ménages qui disposent de revenus modestes de cumuler MaPrimeRénov’ avec le prêt à taux zéro (PTZ) ;
le décret permet également d’augmenter le taux d’écrêtement des aides à 90 % pour les ménages modestes.
Bon à savoir :
Les pompes à chaleur capables de rafraîchir l’air, les brasseurs d’air et les solutions passives, comme les protections solaires sur parois vitrées, entrent dans le cadre du dispositif MaPrimeRenov’, dans la mesure où ils permettent d’améliorer le confort d’été.
Les ménages qui souhaitent s’engager dans une rénovation globale de leur logement, afin d’améliorer ses performances énergétiques, sont désormais considérés comme effectuant des travaux de rénovation de grande ampleur. Dès 2024, ils sont prioritaires dans l’attribution des aides MaPrimeRénov’. Deviennent également prioritaires les travaux visant à installer une pompe à chaleur.
Bon à savoir :
Pour faire votre demande pour MaPrimeRénov’ 2025, rendez-vous directement sur le site France Rénov’.
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Mon Accompagnateur Rénov' toujours en vigueur en 2025
Mon Accompagnateur Rénov’ est un interlocuteur qui accompagne les personnes souhaitant se lancer dans des travaux d’ampleur. Présent à chaque étape du projet, il conseille (démarches administratives, choix du scénario des travaux, élaboration du plan de financement, choix des artisans qualifiés pour le diagnostic et la tenue des travaux) et organise le chantier. Ce soutien est mené par un acteur agréé par l’État et demeure totalement gratuit pour les ménages aux revenus très modestes. Le recours à Mon Accompagnateur Rénov’ est obligatoire pour prétendre à MaPrimeRénov ’ pour une rénovation d’ampleur.
Le taux de TVA réduit à 5,5% s'étend aux travaux indissociables
Déjà appliqué aux travaux d’amélioration énergétique, le taux réduit de TVA à 5,5 % s’applique désormais aux travaux induits. Ces derniers sont indissociablement liés au déroulement des travaux de rénovation énergétique. Cela comprend, par exemple, le remplacement de tuiles pour étanchéifier la toiture à la suite de travaux d’isolation. Ou bien la mise en œuvre de travaux de plomberie ou d’électricité après des travaux d’isolation des murs.
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