Rénovation énergétique : ce qui change en 2024

Temps de lecture : 5 min

La rénovation énergétique globale demeure l’une des priorités du gouvernement. Les dispositifs d’aides financières mis en place pour financer les travaux sont donc plus que jamais sur le devant de la scène, avec de nombreuses évolutions en 2024. Focus sur les changements à venir dans le domaine.

La prime CEE pour les pompes à chaleur augmentée

Si vous souhaitez installer une pompe à chaleur (PAC), bonne nouvelle : vous pouvez bénéficier d'un Certificat d’économie d’énergie (CEE), reversé par un fournisseur d’énergie. Le montant de cette aide se situe entre 163 et 483 euros. Généralement, il est possible d’obtenir environ 300 euros, selon les revenus du ménage et le type de PAC à installer. Notez que certains CEE peuvent être cumulés avec MaPrimeRénov’.

> À lire aussi : TVA réduite et travaux de rénovation

Passoires thermiques : les évolutions en 2024

Si vous êtes locataire ou propriétaire d’une habitation énergivore, de nouvelles mesures pourraient s’appliquer à votre logement.

 

Vente d'une maison F ou G : l'audit énergétique obligatoire

L’audit énergétique avant la vente d’un logement considéré comme une passoire thermique devait être obligatoire dès le 1er janvier 2022, avant que l’échéance ne soit repoussée en septembre 2022 pour finalement être reportée en 2023, à partir du 1er avril. 

Depuis cette date, tous les propriétaires de maisons individuelles ou d’immeubles en entier classés F ou G sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE) se voient ainsi obligés d’effectuer un audit avant la vente de leur logement. Cette règle concerne pour le moment uniquement la métropole, le calendrier en Outre-mer étant légèrement décalé (audit obligatoire en 2024).

Bon à savoir :

L’obligation d’audit énergétique est amenée à s’étendre à la classe E en 2025, puis D en 2034.

Quel seuil d'indécence pour les passoires thermiques ?

Depuis le 1er janvier 2023, les passoires thermiques qui atteignent ou dépassent le seuil de 450 KWh/m2 par an en termes de consommation d’énergie finale sont désormais considérés comme des logements indécents, et donc écartés de la location.

Cette nouvelle mesure fait suite à l’entrée en vigueur du décret n°2021-19 qui énumère notamment les critères de performance énergétique pour définir un logement décent en France. À noter, ce nouveau seuil s’applique uniquement aux contrats de location signés après le 1er janvier 2023.

Par la suite, en 2025, la location de passoires thermiques sera également interdite pour les appartements et les maisons classés G sur le DPE. Ceux de la classe F prendront le relais en 2028, puis ceux de la catégorie E en 2034.

> À lire aussi : Comment faire des économies d'énergie grâce à l'isolation thermique ?

Pour plus d’informations sur les offres de gaz en citerne, le GPL, l’achat ou l’utilisation de bouteilles de gaz, n’hésitez pas à contacter nos conseillers en ligne, en quelques clics.

La prime énergie maîtrisée pour l'installation d'une PAC hybride

Optez pour un mode de chauffage plus écologique et moins énergivore grâce à la Prime énergie maîtrisée. En 2024, Antargaz continue à verser des primes pour l’installation d’une PAC hybride, avec l’aide de notre réseau de partenaires Acti-Pôle. À partir du 1er janvier 2024, les primes pour la pose d’une chaudière gaz à très haute performance énergétique ne sont, en revanche, plus disponibles.

MaPrimeRénov' : de nombreux ajustements en 2024

Créée en 2020 par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), MaPrimeRénov’ aide financièrement les propriétaires souhaitant effectuer des travaux de rénovation, qu’il s’agisse de chauffage, d’isolation ou de ventilation. Dans le cadre du projet de loi Finances 2024, le gouvernement a décidé d’allouer 1,6 milliard d’euros supplémentaires à cette aide à la rénovation énergétique, par rapport au budget dédié début 2023. Ainsi, le budget du dispositif est désormais porté à 5 milliards d’euros en 2024.

En 2024, MaPrimeRénov’ fait l’objet de nombreux ajustements : 

  • Une prise en compte jusqu’à 70 000 euros pour les rénovations les plus performantes. Le taux de prise en charge atteindra ainsi les 90 % pour les ménages aux revenus les plus modestes - dans le cadre de la rénovation d’une passoire énergétique.

  • Une augmentation de 1000 à 2000 euros pour l’installation de pompes à chaleur air/eau et géothermique, à destination des ménages aux revenus modestes et intermédiaires.

  • Des soutiens pour l’amélioration du confort d’été dans le cadre des rénovations d’ampleur, afin de lutter à la fois contre les bouilloires et les passoires thermiques.

Bon à savoir :

Les pompes à chaleur capables de rafraîchir l’air, les brasseurs d’air et les solutions passives, comme les protections solaires sur parois vitrées, entrent dans le cadre du dispositif MaPrimeRenov’, dans la mesure où ils permettent d’améliorer le confort d’été.

Les ménages qui souhaitent s’engager dans une rénovation globale de leur logement, afin d’améliorer ses performances énergétiques, sont désormais considérés comme effectuant des travaux de rénovation de grande ampleur. Dès 2024, ils sont prioritaires dans l’attribution des aides MaPrimeRénov’. Deviennent également prioritaires les travaux visant à installer une pompe à chaleur.

Bon à savoir :

Pour faire votre demande pour MaPrimeRénov’ 2024, rendez-vous directement sur le site France Rénov’.

> À lire aussi : Quelles sont les aides à la rénovation énergétique ?

 

Mon Accompagnateur Rénov' renforcé en 2024

Le dispositif Mon Accompagnateur Rénov’ accompagne les personnes qui souhaitent se lancer dans des travaux de rénovation - qu’ils aient besoin d’une aide pour effectuer des démarches administratives, un diagnostic ou organiser un chantier, par exemple. Cette aide est menée par un acteur agréé par l’État et demeure totalement gratuite dans la grande majorité des collectivités qui ont débloqué des fonds pour ce dispositif.

Depuis le 1er janvier 2023, le recours à Mon Accompagnateur Rénov’ est obligatoire pour prétendre à MaPrimeRénov’ Sérénité dans le cas d’une rénovation complète supérieure à 5000 euros. Par ailleurs, depuis le 1er septembre 2023, l’aide d’un conseiller est devenue obligatoire pour les travaux de plus 5000 euros faisant appel à MaPrimeRénov’ pour une aide de plus 10 000 euros. Dès janvier 2024, cette obligation concernera également l'ensemble des aides à la rénovation globale.

> À lire aussi : L’éco-prêt à taux zéro : tout ce qu'il faut savoir