Interdiction du chauffage au gaz : qu'en est-il vraiment ?
L’arrivée de la RE2020 (Réglementation environnementale 2020) a suscité de nombreuses discussions et questions parmi les acteurs du monde de l’énergie, mais aussi chez les consommateurs de gaz. Parmi les différentes annonces ayant circulé, l’interdiction du gaz dans les habitations a beaucoup fait parler d’elle. Mais cette information est-elle bien fondée ? Le gaz a-t-il vraiment dit son dernier mot ? Démêlons le vrai du faux.
Est-ce que le gaz est interdit dans toutes les maisons individuelles ?
Les objectifs de la RE2020 sont ambitieux. Parmi les plus importants figurent la réduction :
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de la consommation énergétique dans les bâtiments neufs ;
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des émissions de gaz à effet de serre.
Cela se traduit notamment par un abaissement significatif du niveau autorisé d’émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2022, le nouveau niveau attendu en maison individuelle est de 300 gCO2eq/kWh PCI.
Ce changement ne veut toutefois pas dire que le gaz est voué à disparaître. Bien au contraire. Le gaz a tout à fait sa place dans le mix énergétique des bâtiments et dans la transition énergétique. Il s’agit d’une énergie :
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performante ;
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disponible sur tout le territoire ;
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ayant la capacité à répondre aux besoins en chauffage, sans discontinuation de l’offre.
Ce niveau de fiabilité n’est pas encore optimal avec l’ensemble des énergies renouvelables ou avec d’autres énergies de chauffage, comme l’électricité. Pour cette dernière en particulier, les réseaux peuvent être mis à rude épreuve en période de pic de chauffage. On notera aussi le prix attractif du gaz propane. Cette énergie est toujours moins chère que l’électricité et a un pouvoir calorifique supérieur à celui du fioul ou du bois.
En résumé, le gaz ne tire pas sa révérence dans les maisons individuelles. Il ne peut pas être utilisé de manière exclusive dans une construction neuve mais peut être intégré dans une offre multi-énergies. L’une des pistes à envisager lorsque l’on songe à effectuer des travaux de rénovation énergétique est la pompe à chaleur hybride gaz, qui combine pompe à chaleur et chaudière à condensation.
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Est-ce que les logements collectifs peuvent encore utiliser du gaz ?
Comme pour les maisons individuelles, le chauffage gaz n'est pas interdit dans les logements collectifs. Il faut là encore créer un mix énergétique faisant la part belle à des énergies vertes. Le gaz s’inscrit comme solution complémentaire.
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Qu'en est-il de "l'interdiction" des chaudières gaz dans les logements anciens ?
N’ayez crainte, les occupants de logements anciens équipés d’une chaudière gaz ne sont pas forcés de se débarrasser de leur équipement de chauffage au gaz.
Au cours des dernières années, de nombreux ménages ont en effet profité d’aides financières et fiscales pour investir dans des chaudières gaz performantes, comme des chaudières gaz basse température, des chaudières à condensation gaz (classiques puis de plus en plus à haute performance énergétique).
Il n’est pas forcément rentable de changer d’équipement de manière prématurée. Vous pouvez donc continuer à utiliser votre chaudière performante, mais en cherchant des solutions complémentaires pour réduire votre impact environnemental, comme des travaux d’isolation, l’intégration d’une énergie renouvelable comme le solaire, etc.
Est-il possible d'utiliser d'autres types de gaz ?
Les gaz liquides ne sont pas près de disparaître mais ils vont petit à petit partager le marché avec des énergies vertes et notamment des gaz dit verts, comme le biogaz. Ce gaz est 100 % renouvelable et peut servir d'énergie de chauffage et de cuisson mais aussi comme carburant. Il fera partie des solutions qui contribueront à alléger l’impact environnemental des ménages de manière drastique.
> Visionnez l'interview de Laurence Broseta (Antargaz) par Stéphane Soumier (BE SMART)