Séchage de céréales : tout savoir sur les séchoirs

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La principale céréale concernée par le séchage est le maïs. D'autres céréales comme le sorgho ou le tournesol peuvent aussi en avoir besoin, mais c’est principalement le maïs qui nécessite un passage au séchoir. Lors d’étés très pluvieux, il peut être aussi nécessaire d'utiliser des séchoirs pour le blé et l'orge, mais habituellement, ces deux céréales sont séchées naturellement dans les champs par le soleil. Zoom sur le séchage des céréales avec Julien Adamiak, responsable de marché agriculture chez Antargaz.

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À quel moment de l'année procède-t-on au séchage des céréales ?

Julien Adamiak : La période de séchage des céréales s’étend du 1er septembre au 31 décembre. Chez Antargaz, on propose ce que l’on appelle des « prix campagnes ». Ils permettent de sécuriser le budget énergétique des agriculteurs puisqu'on leur propose un prix fixe du 1er septembre au 31 décembre. C'est très important pour les agriculteurs qui peuvent prévoir leur budget annuel gaz.

Le séchage intervient-il à une période très spécifique de l'année ?

JA : Oui, et c’est aussi pour cette raison qu’Antargaz met l’accent sur la logistique. Les agriculteurs consomment beaucoup de gaz pour le séchage des céréales sur un laps de temps très court. C’est pourquoi nous avons mis en place un maillage logistique très important afin de répondre aux besoins de chaque agriculteur, coopérative ou négoce en optimisant le remplissage de leur citerne à chaque livraison.

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Parlez-nous de vos clients, quel est leur profil ?

JA : On a trois types de clients :

  1. Le premier, c’est l’agriculteur indépendant qui a sa propre société ;

  2. Ensuite, nous avons les coopératives qui regroupent plusieurs agriculteurs ;

  3. Et enfin, nous avons les négociants.

Aujourd’hui, Antargaz compte entre 1000 et 1600 clients sur la catégorie séchage de céréales.

À quoi sert le séchage de céréales ? Ne peut-il pas se faire naturellement au soleil ?

JA : Après la récolte, un grain de maïs a un taux d'humidité de 25 à 40 % en moyenne. Ce taux peut varier d’une année sur l’autre, mais on peut aller effectivement jusqu’à 40 % d'humidité les années très humides. Ça a été le cas par exemple en 2021. Or, pour que le maïs soit commercialisé ou même stocké sans qu'il y ait de risque de pourriture, il faut ramener ce taux d'humidité à 15%. C’est le rôle des séchoirs.

 

Interview Céline Duroc

 

Comment les agriculteurs procèdent-ils au séchage des céréales ?

JA : Aujourd'hui, on observe deux installations principales au niveau des séchoirs. Le premier, c'est la cellule sécheuse, destinée aux petites exploitations. Elle permet de sécher des volumes de maïs raisonnables. Le maïs est déversé dans un silo et est mélangé grâce à des vis en continu. Au fond du silo, un brûleur va pulser de l'air chaud à une température de 50 à 60°C. Les grains de maïs sont donc séchés par cet air chaud au sein du silo jusqu'à ce qu'ils arrivent à un taux d'humidité de 15%.

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Quelle est l'autre option de séchage ?

JA : Les cellules sécheuses sont destinées aux petites exploitations.
Pour les plus grandes exploitations, on passe par des séchoirs : il existe des modèles variés de séchoirs. Ce sont de plus grosses installations, donc plus puissantes, qui nécessitent des citernes plus volumineuses. Les séchoirs sont destinés aux coopératives, aux négociants et aux grandes exploitations agricoles. Sur l’installation en elle-même, les silos des séchoirs sont beaucoup plus hauts. Le maïs humide arrive par le haut dans des espèces de caissons et descend petit à petit en bas du silo. À mesure que le maïs descend, de l'air chaud est pulsé. À la fin du cycle, le grain sec est récupéré en bas avec un taux d’humidité de 15 % correspondant à la norme.

Pour choisir entre cellule sécheuse et séchoir, le critère principal est-il le volume de céréales à sécher ?

JA : C’est tout à fait ça. Par contre ce n’est pas nous, Antargaz, qui conseillons les clients pour installer tel ou tel matériel de séchage de céréales. Ce sont les vendeurs de séchoirs qui conseillent et accompagnent les agriculteurs pour dimensionner l'installation. Ils proposent soit une cellule sécheuse soit un séchoir. Antargaz arrive plutôt en phase finale, en tant que fournisseur d'énergie, pour assurer l’alimentation des séchoirs ou des cellules sécheuses.

Quel est le rôle d'Antargaz ?

JA : Nous n’intervenons qu’une fois que le séchoir ou la cellule sécheuse a été choisi. Nous nous rapprochons des constructeurs pour connaître la puissance du séchoir afin d’adapter les citernes. Ensuite, nous discutons avec l'agriculteur pour connaître sa surface, ses rendements et son taux d'humidité prévisionnel. Ces données nous permettent de dimensionner la citerne en fonction des volumes de gaz et du débit dont auront besoin les séchoirs.

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Quelle quantité de gaz consomme un séchoir en moyenne ?

JA : La consommation dépend du taux d’humidité des céréales récoltées. En moyenne, une récolte de 1 000 tonnes de maïs humide nécessite à peu près 16 tonnes de gaz pour son séchage. Il s’agit d’une moyenne, car certaines années, la récolte est à 40 % d’humidité et d’autres à 30 %. Le calcul des 16 tonnes de gaz pour 1 000 tonnes de céréales se fait sur la base d’un taux d’humidité des céréales à 30%.

Dans une exploitation agricole moyenne, quelle contenance font les citernes de gaz dédiées au séchage des céréales ?

JA : Le dimensionnement de la citerne se fait selon plusieurs éléments, à commencer par le nombre d’hectares que le client possède. En effet, plus il a d’hectares, plus il y a de maïs à récolter et plus il va falloir dimensionner le séchoir. La citerne doit être suffisamment grande pour répondre aux besoins du séchoir. 

Il faut aussi estimer à peu près les rendements, parce qu’en fonction des régions et des terres, les rendements ne sont pas tout à fait les mêmes. Or, plus il y a de rendements, plus il va y avoir de volume à sécher. Tous ces critères permettent de dimensionner les citernes. Les plus petits séchoirs sont alimentés par des citernes de 1,750 tonne et les plus gros séchoirs par des citernes de gaz de 50 tonnes.

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